San Pedro/Les Commerçants de San-Pédro Tirent la Sonnette d’Alarme sur les Contrôles de Prix.

Une mobilisation d’ampleur régionale a réuni ce mercredi 04 Décembre 2024, les commerçants de toute la région de San-Pédro autour du préfet de région, Coulibaly Ousmane. Cette rencontre, initiée par M. Konaté Lacina, président du Conseil Ivoirien des Commerçants (CIC) et secrétaire général de la FENACCI dans la région, avait pour objectif de discuter des contrôles de prix et des pratiques du ministère du Commerce, perçus comme des freins majeurs à leurs activités.
Venus de tous les coins de la région – des commerçants des marchés de San-Pédro, Tabou, Tabou, para, SOBG, BEREBY, GABIADJI, GNITY École et GNITY Cailloux, TOUIHI. les participants ont profité de cette rencontre pour exposer des doléances partagées : un sentiment d’étouffement face à des pratiques de contrôle qu’ils jugent arbitraires et excessives. Les commerçants présents ont unanimement dénoncé des pratiques qu’ils jugent abusives et néfastes pour leur activité. Ils ont mis en lumière les effets délétères des contrôles intempestifs :
- Un climat de peur et de suspicion, empêchant un exercice serein de leur activité.
- Des sanctions perçues comme arbitraires, axées sur la collecte d’amendes plutôt que sur l’amélioration des pratiques commerciales.

Un commerçant résume :
« Le ministère du Commerce, qui devrait être un partenaire, est perçu comme un acteur répressif. Cela met à mal notre activité et notre sérénité au quotidien. »
Le préfet Coulibaly Ousmane a également pris la mesure de ces frustrations et a affirmé :
« Le ministère du Commerce devrait être un ministère qui enseigne et forme avant de réprimer. Mais aujourd’hui, tout semble tourner autour de la sanction, ce qui rend la situation insoutenable pour les commerçants. »
Face à ces défis, les commerçants ont formulé des demandes claires :
- Réduction des contrôles jugés abusifs.
- Accompagnement par des formations et des sensibilisations aux réglementations en vigueur.
- Dialogue transparent et constructif avec les autorités compétentes.
- Annulation des documents émis durant la période dénoncée, jugés inappropriés ou injustifiés.
M. Konaté Lacina a résumé les préoccupations des commerçants en ces termes :
« Je souhaite qu’il y ait de moins en moins de répression et davantage d’accompagnement, de formation et d’orientation pour les commerçants. Nous respectons les règles : nous affichons les prix, tenons des registres et fournissons les informations nécessaires aux autorités. Pourtant, lorsqu’un contrôle arrive, on a l’impression que leur seul objectif est de collecter de l’argent. »
Il a également souligné l’inefficacité de la répression systématique :
« Les contrôleurs viennent, remettent tout en cause, trouvent toujours des fautes et imposent des sanctions financières. Ces pratiques ne sont pas acceptables. »
La mobilisation des commerçants de San Pedro reflète une problématique nationale : celle de l’équilibre entre contrôle et soutien aux acteurs économiques. Le ministère du Commerce est désormais interpellé pour revoir ses pratiques et répondre à ces attentes, sous peine de voir se multiplier les mouvements de contestation.