Droits des femmes en Côte d’Ivoire : 30 ans après la Déclaration de Pékin.

Droits des femmes en Côte d’Ivoire : 30 ans après la Déclaration de Pékin.

Le 8 mars 2025, la Côte d’Ivoire célèbre la 48e édition de la Journée internationale des droits des femmes à Dimbokro. Cette année, le pays fait un bilan des avancées réalisées en faveur des femmes depuis l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin en 1995. Placée sous le thème « Droits de la femme en Côte d’Ivoire : 30 ans après Pékin – Réalisations et stratégies pour l’avenir », cette célébration met en lumière les progrès accomplis ainsi que les défis à relever.

Depuis 1995, la Côte d’Ivoire a mis en place un cadre légal visant à protéger et promouvoir les droits des femmes. Parmi les réformes majeures figurent :

  • La loi n°98-757 du 23 décembre 1998 réprimant les mutilations génitales féminines.
  • La réforme du Code de la famille en 2012, instaurant l’égalité des époux dans la gestion du foyer.
  • L’adoption en 2019 d’une loi sur la représentation des femmes dans les assemblées élues, imposant un quota de 30 % de femme.

L’éducation des filles est devenue une priorité. Des efforts ont été consentis pour améliorer les taux d’accès et de maintien des jeunes filles dans le système scolaire. Parmi les avancées notables :

  • L’ouverture de l’Ecole Militaire Préparatoire et Technique (EMPT) de Bingerville aux filles en 2013.
  • L’intégration des femmes dans la Gendarmerie nationale en 2015, un secteur autrefois réservé aux hommes.

La promotion de l’autonomisation économique des femmes est un axe fort des politiques publiques. Le gouvernement a mis en place plusieurs fonds d’appui, dont :

  • Le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), qui a permis à des milliers de femmes d’accéder à des financements pour entreprendre.
  • Le Fonds Femmes et Développement, destiné à accompagner les femmes porteuses de projets.

Malgré ces progrès, des obstacles demeurent. La sous-représentation des femmes dans les postes de responsabilité et la persistance des violences basées sur le genre constituent des enjeux majeurs. Lors du lancement de la Journée internationale des femmes le 20 janvier 2025, les panelistes ont souligné la nécessité de :

  • Renforcer la participation politique des femmes pour atteindre une véritable parité.
  • Appliquer rigoureusement les lois contre les violences faites aux femmes.
  • Multiplier les opportunités économiques pour une autonomisation effective.

« Nous devons continuer à travailler ensemble pour surmonter ces obstacles », a déclaré la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré. Avec la loi sur la représentation des femmes et la mise en place de politiques inclusives, la Côte d’Ivoire réaffirme son engagement en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, en droite ligne avec la Déclaration de Pékin.

Trente ans après, le chemin parcouru est encourageant, mais la mobilisation doit se poursuivre pour garantir aux femmes et aux filles une place à part entière dans la société ivoirienne.

Mama Afrika

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