San Pedro: San Pedro se mobilise contre le travail des enfants

Comme chaque année, la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants a été célébrée le 12 juin. À San Pedro, la Coalition des organisations d’enfants, en partenariat avec l’ONG Charité-Vie, a marqué cette journée par une cérémonie forte en messages et en émotions.

L’événement s’est tenu dans les locaux de la Direction régionale de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, avec pour objectif principal : interpeller les autorités sur la persistance du travail des enfants, notamment dans les rues et marchés de la ville.

Le PCA de l’ONG Charité-Vie, représenté par son 2e vice-président, M. Amonkou Bah Innocent, a lancé un appel à la mobilisation générale :

« Protéger les enfants, c’est assurer l’avenir de notre société. Nous devons tous agir contre les travaux dangereux qui compromettent leur santé et leur développement. »

À sa suite, le directeur régional de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, M. Amadou Savané, a appelé à une synergie d’actions entre autorités administratives, partenaires privés et société civile pour une lutte plus efficace contre le phénomène. Il a également plaidé pour la création d’un centre de transit, afin de mieux prendre en charge les enfants victimes de travail forcé.

La voix de la jeunesse s’est fait entendre par l’intermédiaire de Coulibaly Alicia, vice-présidente de la Coalition des organisations d’enfants de San Pedro. Dans son intervention, elle a dénoncé le travail des enfants pousseurs de brouettes au grand marché et demandé des mesures concrètes pour scolariser les enfants issus de familles vulnérables :

« Ce n’est pas notre place d’être dans les rues avec des brouettes. Donnez à nos parents les moyens de nous envoyer à l’école. »

La cérémonie a été ponctuée de moments forts :
La projection d’un film émouvant sur le quotidien des enfants pousseurs de brouettes,
Des performances de slam livrées par les enfants
Un panel de discussion réunissant acteurs associatifs, éducateurs et citoyens engagés.

Malgré l’enthousiasme des participants, l’absence remarquée de certaines autorités administratives et politiques locales a été déplorée par les organisateurs.

Cette journée aura tout de même permis de mettre en lumière une réalité souvent ignorée : celle de milliers d’enfants contraints de travailler, au détriment de leur enfance et de leur avenir.

Hervice Kouassi de Bengan